*Tizi Ouzou*

Tizi Ouzou, surnommée « la capitale du Djurdjura » ou (col des genêts) est une commune algérienne situé à 30 km au sud des côtes méditerranéennes, et à 100 km à l'est de la capitale Alger. Elle est le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou et de la daïra de Tizi Ouzou, en Grande Kabylie.

Connue en 1640 comme le village de Amraoua, la ville est fondée durant la période Ottomane de l'Algérie sous l'ordre du caïd de Sébaou, Ali Khoudja. En 1720 est construit le Bordj de Tizi Ouzou. Elle connaîtra en 1840, la première pénétration de la colonisation française, dirigé par Bugeaud. la ville amorce progressivement son processus de développement. qui résultera en une ville coloniale puis post-coloniale. Sa création officielle remonte ainsi à la seconde moitié du XIXe siècle, quand sont érigés les édifices publics et ses premiers services ; d'autres comme la section étatique et privée complètent l'ossature et la croissance de la ville après l'indépendance en 1962.

Réputée dans la région pour la grande diffusion de genêts sur ses cols qui lui ont donné son nom : col des Genêts (Tizi Ouzou), elle est aussi connue sous le surnom de la « capitale du Djurdjura » en raison de sa situation sur le massif du Djurdjura, et « ville des olives » pour sa grande production dans le domaine de l'Oléiculture.

Jouissant d'une histoire riche et étant la ville d'origine de plusieurs personnages de l'histoire algérienne, Tizi Ouzou a la réputation d'une région farouche à toute incursion étrangère et joue un rôle important dans la guerre d'indépendance algérienne. Lors de l'indépendance de l'Algérie en 1962, Tizi Ouzou retrouve un rôle culturel plus important. En effet, parmi les grandes villes berbérophones, elle devient le plus grand foyer de la revendication identitaire berbère.

Avec ses 135 088 habitants au dernier recensement de 2008, Tizi Ouzou est la deuxième plus ville la plus peuplée de Kabylie (après Béjaïa), lui donnant le titre symbolique de « capitale » de la Grande Kabylie. Elle est aussi, grâce à sa situation géographique, parmi les plus importants pôles commerciaux de la région voire de l'Algérie.

Histoire

L’histoire de Tizi-Ouzou est indissociable de celle de la Kabylie et du reste de l’Algérie, mais elle demeure encore une cité relativement récente. À l'époque ottomane, la ville n'était qu'un simple village limité au nord par le massif de Sidi Beloua et au sud par un bordj (fort) qui abritait une garnison de janissaires. À cette époque, c'est Dellys.

C'est sous la colonisation française que le petit hameau d'antan devient d'abord un village colonial puis petite ville coloniale peu de temps après, notamment après l'installation de quelques services publics tels la juridiction, les lieux de culte (l’église Saint-Eustache à côté des deux mosquées traditionnelles : Lalla D’Mamiya et Lalla Saida), une école de filles et une autre pour garçons, un hôtel, un bureau de poste. L’ouverture de la voie de chemin de fer Alger-Tizi-Ouzou vers 1888 précipite le développement de la ville.

Toutefois, l’occupation française est aussi synonyme de conflits armés, d’insurrections réprimées, de politique de la terre brûlée… Ce qui contribue à un exode rural massif des populations des villages de Kabylie vers la ville de Tizi Ouzou.

Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, le pays connait un essor démographique très important. Tizi Ouzou n'est pas en reste. Sa population, de 15 000 habitants en 1960, dépasse en 2008 les 135 000.

Par ailleurs, la ville de Tizi-Ouzou a été le théâtre de nombreux évènements politiques. La plupart d’entre eux sont en rapport avec les revendications culturelles et identitaires portées depuis longtemps par la Kabylie. En effet, cette région berbérophone de l’Algérie a très mal vécu les politiques d’arabisation forcées imposées par le gouvernement algérien.

Parmi les événements les plus marquants de la période récente :

- les émeutes du printemps 1980 ;
- la vague de manifestations violentes ayant suivi l’assassinat du chanteur Lounès Matoub ;
- la tragédie du Printemps noir qui a fait 61 victimes et des centaines de blessés, handicapés à vie ;
- de nombreux assassinats commis par des groupes armés islamistes au milieu des années 1990 : l'universitaire et militant Rabah Stambouli ainsi que des religieux : Pères blancs en 1994, etc.
Au début du xxie siècle, Tizi-Ouzou est l’une des villes les plus importantes d’Algérie. C’est aussi l’une des mieux équipées. Elle est très bien desservie en matière de transports et d’infrastructures administratives, hospitalières, universitaires… C’est aussi une ville où transite une importante partie de l’activité marchande du pays. En raison de la forte émigration kabyle à l’étranger, Tizi-Ouzou est aussi l’une des places-fortes du commerce de la devise.

Une famille royale, Benaïlan a régné pendant dix ans dans les hauteurs de Tizi Ouzou.

Tourisme

- à l’est de la ville de Tizi-Ouzou (à 40 km du centre-ville) se trouve la forêt de Yakouren. Ce massif forestier très connu attire de nombreux visiteurs venant de tous le pays et de nombreux immigrants pendant la période estivale. Le lieu est très dépaysant de par ses splendides végétations[non neutre], sources thermales et de par la présence de singes magot et amusent les touristes. On y trouve également des chacals, porcs-épics et lièvres.
- le monument de Bougie de Tizi Ouzou
- la chaîne de montagnes nommée le Djurdjura fait l'objet de plusieurs centaines de visites par an. Elle est considérée comme la plus longue chaîne de montagnes de Kabylie (250 km). Le Djurdjura est composé de plusieurs massifs montagneux, dont Lalla Khadija qui est le plus haut sommet (2 308 m) et Tikjda qui abrite l'une des seules stations de ski d'Algérie; elle est dotée de circuits pour tous les sports de montagne (escalade, alpinisme, course d'orientation..).
- site archéologique des ruines romaines à Tigzirt : Ces ruines chargées d'histoire font maintenant partie intégrante du décor de la commune de Tigzirt, commune de la ville de Tizi-Ouzou.

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