*Constantine*
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Constantine est une commune du nord-est de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya de Constantine. Comptant plus de 448 000 habitants, cette métropole est la troisième ville la plus peuplée du pays. Le Grand Constantine s'étale sur un rayon d'une quinzaine de kilomètres sous forme d'une agglomération comprenant une ville mère et une série de satellites. L'agglomération de Constantine comptait 943 112 habitants en 20153, dont seulement 54 % habitent dans la commune de Constantine. Constantine est une ville importante dans l'histoire méditerranéenne. Anciennement Cirta, capitale de la Numidie de 300 av. J.-C. à 46 av. J.-C., elle passe ensuite sous domination romaine. C'est à l'empereur Constantin Ier qu'elle doit son nom actuel, depuis 313. Durant le Moyen Âge elle est conquise par les Arabes au VIIe siècle ; elle fera partie successivement du royaume aghlabide, de l'empire fatimide puis des royaumes ziride, hammadide, almohade et hafside. Elle devient au xvie siècle la capitale du beylik de Constantine, siège du pouvoir beylical et vassale de la régence d'Alger. Lors de la conquête de l'Algérie par les Français elle est prise en 1837, après un échec en 1836. Intégrée à la wilaya II, le Constantinois, par le FLN durant la guerre d'Algérie, elle devient le siège de sa propre wilaya à l'indépendance du pays. Constantine est surnommée la « ville des ponts suspendus », « ville du vieux rocher », « ville des oulémas », « ville des aigles » et « ville du malouf », variante constantinoise de la musique arabo-andalouse. Elle est considérée comme la capitale de l'est du pays. En 2015, la ville de Constantine est capitale arabe de la culture, deuxième ville d'Algérie à être choisie pour organiser cet événement, après Alger en 2007. |
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Le Grand Constantine La ville se caractérise par la discontinuité de son tissu urbain du fait des coupures naturelles liées à la topographie du site et d'autres artificielles. Chaque portion d'espace correspond à un type d'habitat : l'habitat contigu d'origine coloniale à proximité du Rocher ; les ensembles d'immeubles construits par l'État sur les sites d'extension récente ; les lotissements de villas de la nouvelle bourgeoisie sur les hauteurs. Sur les deux versants de Boumerzoug et sur les périphéries, s'étendent les quartiers spontanés des catégories populaires, ou des bidonvilles de catégories les plus déshéritées. La ceinture du Grand Constantine a joué le rôle de déversoir des équipements les plus encombrants : aérodrome, casse automobile, unité de redistribution des hydrocarbures ; avant de devenir le lieu de planification des extensions de la ville. L'aire métropolitaine de Constantine s'étale sur un rayon de 15 à 20 km qui comprend, outre la ville mère, deux villes nouvelles et quatre satellites, que sont : la ville satellite dEl Khroub, implantée sur un site ouvert,
située près dun important carrefour daxes.
Elle a bénéficié de linstallation dun
grand marché et de deux zones industrielles, que sont Oued Hammimine
et Tarf ; Selon les catégories définies par l'État algérien en 2001 et 2006, Constantine est l'une des quatre métropoles du pays avec Alger, Oran et Annaba. Une métropole est définie comme « une Agglomération urbaine dont la population totalise au moins 300 000 habitants et qui a vocation, outre ses fonctions régionales et nationales, à développer des fonctions internationales ». La wilaya de Constantine compte en outre neuf agglomérations suburbaines. Une agglomération suburbaine est une zone d'habitat voisine, représentant l'extension en termes d'habitat et parfois d'activités de la ville de Constantine. La médina La médina de Constantine est appelée le « Rocher » parce que construite sur un bloc calcaire. Elle est bâtie en dégradé depuis la Casbah jusquaux quartiers bas de la Souika. La vieille ville est ceinte de deux côtés par le canyon du Rhummel et du troisième par un escarpement. Des ponts et passerelles relient la médina au reste de lagglomération. Elle était défigurée pendant la période coloniale puis dégradée par la surpopulation et le manque dentretien. La médina est aussi un riche patrimoine historique et architectural, à travers les toitures de tuiles rondes et rouges, ses vieilles mosquées, des demeures remarquables à patio des XVIe et XVIIe siècles, et le palais du Bey. Elle a été classée en 1990 patrimoine national. Dans la plupart des villes maghrébines, la colonisation a créé une ville européenne juxtaposée à la médina. À Constantine, le projet de ville nouvelle na pas abouti, les autorités coloniales ayant surimposé une trame moderne à la vieille ville. Le centre des affaires est resté alors solidement attaché à la médina : activités traditionnelles dans les rues anciennes et activités modernes dans les rues coloniales. De ce fait le Rocher est une des rares médinas maghrébines à avoir conservé sa fonction de centre-ville. |
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