*Colonie française*

L'Affaire de l'éventail entre le pacha Turc Hussein Dey et le consul Français Pierre Deval est le casus belli qui provoque le blocus maritime d'Alger par la marine royale française en 1827.

Bombardement d'ALger par mer le 3 juillet 1830. La Provence (à droite) montée par l'amiral Duperré participe à la manœuvre.

Carte chronologique de la conquête française

L'expédition de Constantine 1836

La prise de Constantine 1837

 

L'expédition des Portes de Fer menée par les troupes françaises en 1839 relance la guerre contre Abd el-Kader.

Abdelkader ibn Muhieddine, aussi connu comme l'émir Abdelkader, ou Abdelkader El Djezairi, né le 6 septembre 1808 à El Guettana, dans la Régence d'Alger, et mort le 26 mai 1883 à Damas, émir, chef religieux et militaire algérien, qui mène une lutte contre la conquête de l'Algérie par la France au milieu du XIXe siècle.

Carte de l'État d'Abdelkader entre 1836 et 1839.

Prise de la Smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale (ou combat de Taguine)

La reddition d'Abd el-Kader, le 23 décembre 1847

Lalla Fatma N'Soumer, figure de la résistance contre l'armée coloniale française.

L'Empereur Napoléon III salue les « colons français et les Algériens » depuis le balcon de la sous-préfecture de Mostaganem (département d'Oran) lors de sa visite officielle en Algérie le 20 mai 1865.

Les premiers colons sont les militaires français débarqués en 1830 et leurs familles.

En 1865, 225 000 colons, français ou européens possèdent environ 700 000 hectares.

Les Juifs d’Algérie peuvent obtenir leur naturalisation française s'ils la demandent.

Boumezrag El Mokrani

Insurrection kabyle de 1871

Attaque de Bordj Bou Arreridj par les hommes du cheikh El Mokrani

Au regard de l'histoire, la révolte de Mokrani reste la « première grande insurrection contre la colonisation française », « la plus importante, par son ampleur et son issue tragique, depuis le début de la conquête en 1830 » et le dernier soulèvement armé de toute l’Algérie avant celui de 1954.

Première Guerre mondiale

Pour faire face aux pertes humaines de la Grande Guerre, la France mobilisa les habitants des départements français d'Algérie : Musulmans, Juifs et Européens.

Au cours de la Première Guerre mondiale, les tirailleurs et spahis musulmans ont combattu avec les zouaves (et parfois tirailleurs) européens et juifs d'Algérie. 249 000 Algériens furent mobilisés (73 000 mobilisés dans la population française, et 176 000 dans la population « indigène ») et ils ont laissé de 38 000 à 48 000 des leurs sur les champs de bataille d'Orient et d'Occident (dont 12 000 à 22 000 « Français de souche » et « néos », et 26 150 musulmans). Les Algériens ont été de toutes les grandes batailles de l'armée française de la Première Guerre mondiale. Ils se sont distingués notamment à la Bataille de Verdun, sur la Somme en 1916, ou encore au chemin de Dames en 1917.

L'entre-deux-guerres : Charles Jonnart crée plusieurs réformes, en faveur des Algériens musulmans, qui sont adoptées sous la loi du 4 février 1919, aussi appelée « loi Jonnart ». En 1930, des manifestations du centenaire de la prise d'Alger sont ressenties comme une provocation par la population. En 1936, le projet de loi Blum-Viollette (Front populaire), pour l'octroi de droits politiques à certains musulmans, est présenté mais il sera refusé à l'unanimité lors du congrès d'Alger du 14 janvier 1937.

Seconde Guerre mondiale

En Algérie, la conscription engagea 123 000 musulmans Algériens et 93 000 Européens d'Algérie (Pieds-Noirs) dans l'armée française; 2 600 des premiers, et 2 700 des seconds furent tués dans les combats de 1940. L'Occupation allemande (1940-1944) voit également plusieurs centaines de musulmans Nord-Africains installés en métropole s'engager dans la Milice française (vichyste), constituant la Légion nord-africaine.

Le 8 novembre 1942, au lendemain de l'invasion anglo-américaine de l'Algérie qui s'est faite sans le concours de la France Libre, depuis Brazzaville (Congo) le général de Gaulle lance un Appel aux Français d'Afrique du Nord sur les ondes de la BBC. Il s'adresse aux colons et leur demande de collaborer avec les Anglo-Américains.

Le chef du CCMA, commandant des Forces Françaises, général Giraud et le commandant en chef des Armées Alliées en Afrique du Nord, général Eisenhower, saluent les drapeaux des deux nations au quartier général des Alliés à Alger en 1943. En 1942, le général Henri Giraud prend le commandement civil et militaire en Algérie. Les Algériens sont remobilisés pour poursuivre la guerre aux côtés des Alliés. L'hymne de l'Armée d'Afrique est la version 1943 du chant des Africains. Les effectifs mobilisés en Algérie s'élèvent sur la période à 304 000 Algériens (dont 134 000 « musulmans », et 170 000 « européens »). Ils sont engagés en Tunisie de novembre 1942 à mai 1943, en Italie de novembre 1943 à juillet 1944, et enfin en France et en Allemagne d'août 1944 à juin 1945.

Mouvement nationaliste

Messali Hadj, Malek Bennabi, Mohamed Hamouda Bensai, Ben Badis, Mohamed Bachir El Ibrahimi, Fodil El Ouartilani, Larbi Tébessi, Ferhat Abbas, etc., tous vont diverger entre eux sur la question algérienne, ce qui provoquera l'émergence de plusieurs associations et partis algériens : Parti de la réforme ou mouvement pour l'égalité, Association des oulémas musulmans algériens, association de l'Étoile nord-africaine, le parti Parti du peuple algérien, Amis du Manifeste des Libertés, Parti communiste algérien, etc.

Messali Hadj

Ibn Badis

Mohamed Bachir El Ibrahimi

Ahmed Boumendjel

avocat de Messali Hadj

Ferhat Abbas

 

À la suite de la mort de Abdelhamid Ben Badis en 1940 et à l'emprisonnement de Messali Hadj et l'interdiction du Parti du peuple algérien, le parti Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) revendique le statut de l'égalité ou de l'indépendance des Algériens en 1948. Aussi, l'Association des oulémas musulmans algériens fut interdite. Alors, l'Organisation spéciale (Algérie) (OS) apparait et elle a pour but de rassembler les armes pour le combat. Mohamed Belouizdad est le premier chef de l'organisation clandestine. Ensuite, Hocine Aït Ahmed prend la tête de l'Organisation et continue à œuvrer pour l'achat des armes. La poste d'Oran est attaquée par les membres de l'OS.

Ahmed Ben Bella prend la place de Hocine Aït Ahmed en 1949. Le plan de l'organisation est dévoilé et les autorités françaises arrêtent plusieurs membres en 1950. Le MTLD nie toute relation avec l'Organisation spéciale pour faire obstacle aux arrestations.

Le Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) est fondé en mars 1954. Il organisera la lutte armée. Le parti du Mouvement national algérien (MNA) est fondé en juillet 1954 par les messalistes. Le Front de libération nationale (Algérie) lui succède en octobre 1954 à l'initiative du CRUA.

Le Front de libération nationale (Algérie) et le MNA seront rivaux pour le contrôle de la révolution. À l'indépendance, des centaines de combattants du MNA de Messali Hadj seront tués par leurs rivaux du FLN Messali Hadj sera libéré de la prison en 1958 et il sera assigné à une résidence surveillée en France.

Le terme de « Révolution algérienne » est utilisé en Algérie pour désigner ce que la France appelle la « guerre d'Algérie » (et appelait officiellement évènements d'Algérie jusqu'en 1999).Un vaste mouvement de révoltes naît au fil des ans. L'Algérien sujet, sans droit politique, de la France devient citoyen français par la loi du 20 septembre 1947 et peut désormais circuler librement entre l'Algérie et la métropole. L'action armée va venir du CRUA (Mohamed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, etc). Le déclenchement de la révolution algérienne est décidé dans la Casbah d'Alger et à Batna sous la présidence du Batnéen Mostefa Ben Boulaïd lors de la réunion des 22 cadres du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA). Le CRUA se transformera en Front de libération nationale (FLN).

Les six chefs du FLN qui décident la « révolution » le 1er novembre 1954 sont Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf, Belkacem Krim et Larbi Ben M'hidi (le "groupe des six"). La Déclaration du 1er novembre 1954 est émise par radio depuis Tunis. La nuit du 1er novembre 1954, appelée par les historiens français (Toussaint rouge), considérée comme le début de la guerre d'Algérie, voit se dérouler soixante-dix attentats dans différents endroits du pays et est marquée par la mort de quatre soldats français, d'un caïd et d'un couple d'instituteurs.

Délégation des principaux dirigeants du FLN (de gauche à droite : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella) après leur arrestation à la suite du détournement, le 22 octobre 1956 par l'armée française, de leur avion civil marocain, entre Rabat et Tunis, en direction du Caire (Égypte).

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